Conseils sur l’achat d’une voiture d’occasion

Préférez d’office les voitures de premier propriétaire, avec carnet d’entretien et carte du contrôle technique.

Au téléphone, posez les bonnes questions et faites confirmer ou compléter les données de l’annonce pour éviter de vous déplacer pour rien. Convenez ensuite d’un rendez-vous. De préférence pas le soir, mais de jour, question d’y voir clair. Allez-y accompagné, on voit plus à deux que seul.

D’abord bavarder avec le vendeur. Prenez un peu de temps pour parler et faire connaissance avec le propriétaire, cela vous permettra de retracer la vie de la voiture et de vous forger une première opinion quand à l’honnêteté de son vendeur.

Ce que vous devez toujours vérifier :

  1. Les papiers
  2. L’extérieur du véhicule
  3. L’habitacle du véhicule
  4. Le bloc moteur
  5. L’essai sur route

1. Les papiers
Demandez à voir les papiers : vérifiez à l’aide de la carte d’identité, du certificat de conformité et la carte d’immatriculation s’il s’agit vraiment du premier propriétaire de la voiture.

Où a-t-on passé le véhicule au contrôle technique ? Posez-vous des questions si un propriétaire habitant et travaillant à Ostende a préféré passer le contrôle à Bruxelles ! Certains centres ont la réputation d’être plus « laxiste » que d’autres.

Vérifiez qu’un éventuel financement mentionné sur la facture d’achat est bien arrivé à date d’échéance.

Contrôlez toujours que le numéro de châssis, la carte d’immatriculation et le certificat de conformité concordent. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter l’importateur de la marque en Belgique. Il pourra répondre à vos questions quant à l’origine de la voiture.

Assurez-vous que le carburant mentionné sur le certificat de conformité correspond à celui du véhicule (la transformation d’une essence en diesel est illégale!)

Vérifiez les kilomètres repris sur le carnet d’entretien et les factures d’entretien et le certificat du contrôle technique et comparez-les avec ceux affichés au compteur.

2. A Vérifier à l’extérieur du véhicule
Carrosserie: Vérifiez d’éventuelles irrégularités dans la carrosserie sous tous les angles, les attaques de rouille, ou cloques (trappe de réservoir, montants de pare-brise, sous les ailes après braquage des roues). Vérifiez l’accrochage du pare-chocs.

S’agit-il d’une voiture accidentée ? Un véhicule accidenté peut être trahi par des différences de couleur ou d’alignement de certaines pièces de carrosserie, disfonctionnement des portes, vitres.

Roue de secours : La roue de secours est-elle présente et en bon état ? Y a-t-il un cric, un triangle et une boîte de secours ?

Pneus : Une usure des pneus non-uniforme peut indiquer que les amortisseurs sont morts ou dans le cas d’une usure plus marquée d’un côté du pneu, un défaut d’alignement (géométrie). Des jantes endommagée sont souvent signe que le train avant et les amortisseurs ont dû souffrir sur les trottoirs! Vérifiez également que la marque et le type de pneu sont bien les mêmes sur les deux roues d’un même essieu (c’est obligatoire). Si l’usure des pneus est trop marquée, vous aurez à les remplacer dans les mois qui suivent votre achat. Et gare aux pneus larges sur jantes alu, ils sont très chers ! Négociez un rabais équivalent à la dépense prévue.

Pot d’échappement : Vérifiez également (à froid) que le pot d’échappement est bien fixé en le secouant par son embout, ce qui ne devrait pas provoquer de bruit de ferraille. Méfiez-vous aussi de la partie centrale (non visible) du pot. C’est elle qui accueille le catalyseur ainsi que la sonde (lambda) qui permet au système d’injection de gérer la consommation d’essence. Remplacer ces pièces coûte très cher!

3. L’habitacle du véhicule
Voici la liste des éléments à inspecter:

  • Revêtements : Vérifiez l’état des revêtements tissus. Soulevez la moquette pour inspecter le plancher. Pas de rouille ?
  • Fraude kilométrique : Vérifiez la cohérence de l’usure du tapis de sol, de l’usure des pédales, du degré d’affaissement du siège conducteur avec le kilométrage affiché au compteur. Pas de traces de doigts ou de petites griffes à l’intérieur du boîtier du compteur ? Si c’est le cas, c’est qu’il a été démonté.
  • Commandes électriques: Testez toutes les positions des sièges, rétroviseurs. Testez les commandes, le lave-glace, le chauffage, la ventilation, les commandes électriques, le klaxon.
  • Autoradio : Essayez l’autoradio et vérifiez le bon fonctionnement de toutes les enceintes (avant et arrière).

4. Le bloc moteur
Quand vous contrôlez le bloc moteur, faites attention à les détails suivants.

  • Numéro de châssis : Vérifiez vous-même la correspondance du numéro de châssis que vous trouvez sur une des parois du compartiment moteur et celle mentionné sur le certificat de conformité et d’immatriculation.
  • Compartiment moteur : Examinez les surfaces internes du compartiment moteur et leur symétrie pour déceler d’éventuelles asymétries qui indiquent une voiture ayant été accidentée.
  • Les niveaux : Vérifiez le niveau et l’état du liquide de frein (celui-ci ne peut pas être noir), le niveau du liquide de la batterie (sauf si c’est une batterie sans entretien) et du système de refroidissement.
  • Huile : Trop bas, le niveau d’huile laisse présager que le vendeur a été négligeant et que l’usure mécanique a de fortes chances d’être accentuée. Vérifiez aussi l’absence de fuite sur les bords du moteur, au niveau de la culasse et du couvre culasse. Assurez-vous qu’il n’y ait pas de trace d’huile au sol, à l’endroit ou la voiture se trouvait. Pensez aussi à dévisser le bouchon du carte d’huile. Si vous constatez la présence de « mayonaise » (émulsion huile-eau), cela signifie que le joint de culasse est endommagé.
  • Moteur qui semble neuf : Méfiez-vous d’un moteur à l’aspect flambant neuf, il a été nettoyé, mais pour cacher quoi? Une perte d’huile ?

5. L’essai sur route : indispensable
Laissez le soin au propriétaire de faire un premier tour. Vous demanderez à rouler vous-même par la suite. Ainsi vous pourrez juger de sa conduite et de la façon dont sa voiture a été « traitée ».

  • Faites attention aux voyants lumineux. Ils doivent tous s’allumer lorsque vous mettez le contact. Si l’un d’eux ne s’illumine pas, il pourrait avoir été débranché pour masquer un défaut.
  • Dès que le moteur tourne, observez la fumée. Elle ne peut absolument pas être bleutée, signe de graves ennuis (joint de culasse).
  • Feux et phares : assurez-vous de le bon fonctionnement.
  • Moteur : Prêtez oreille à la régularité du moteur, en conduite coulée d’abord, puis ensuite, une fois monté en température, sur de bonnes accélérations. Il doit répondre sans bruit ni vibration particulière.
  • Embrayage : Serrez le frein à main, débrayez, enclenchez la troisième vitesse et démarrez. La voiture doit se caler, et le moteur baisser fortement de régime jusqu’à caler. Si le test n’est pas concluant il y a de fortes chances que le disque d’embrayage soit à changer. Vous pouvez aussi juger de l’état d’usure de l’embrayage par le moment où le disque « accroche » en actionnant la pédale. Si la vitesse ne prend qu’en fin de course, le disque doit être bientôt remplacé.
  • Vitesses : Essayez tous les rapports, toutes les vitesses doivent passer sans à-coup, ni craquement. Une transmission fonctionne à l’aide d’engrenages (pignons), si ceux-ci sont usés ou cassés, leur réparation peut s’avérer très onéreuse.
  • Direction : lâchez le volant pendant 3 secondes à 80 km/h en ligne droite et sur sol plat. La voiture ne doit tirer ni à droite, ni à gauche. Vérifiez aussi qu’il n’y ait pas de jeu autour du point milieu.
  • Freins: Testez les freins à 120 km/h, un coup appuyé et prolongé sur une route droite dégagée et sans circulation.

 

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